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Patrimoine

« Une cathédrale dans les champs »

De très loin les hautes flèches du plus grand édifice religieux du Perche se détachent sur les vertes frondaisons de la forêt de Réno et éveillent la curiosité.

Cet édifice néo-gothique, construit entre 1894 et 1911, consacré et élevé au rang de Basilique mineure en 1928, fut l’œuvre d’un curé de campagne, l’abbé Paul BUGUET. Ce dernier arrive en 1878, à La Chapelle-Montligeon, sa nouvelle paroisse, peuplée alors de bûcherons, de journaliers, voire de quelques commerçants et artisans. Mais les dures conditions de vie poussent les villageois à déserter le pays. L’abbé BUGUET, soucieux de garder ses paroissiens sur place et de leur fournir du travail, fonde en 1884 « l’Œuvre expiatoire », dont le but était de libérer les âmes du Purgatoire, en aidant les vivants.
A cet effet, il crée un « bulletin », pensant que le travail de l’impression serait une source d’activité et de revenu pour les villageois. C’est ainsi, que naquit la première ébauche de l’imprimerie ultra-moderne d’aujourd’hui.
Afin de parachever son œuvre, l’abbé BUGUET décide la construction d’une « église des âmes délaissées » ; c’est la Basilique actuelle, vaste édifice néo-gothique, bâti selon un plan traditionnel en croix latine. L’escalier d’accès, très monumental, permet une belle vue sur la campagne percheronne, qui étaie ses bouquets d’arbres et ses camaïeux de vert.

La Basilique ( www.sanctuaire-montligeon.com )
Dès l’entrée, le visiteur est frappé par les belles proportions architecturales de la nef, ainsi que par la magie des couleurs qui émanent des vitraux et des mosaïques. Vitraux et mosaïques sont dus, en grande partie, au maître verrier BARILLET, avec une véritable recherche symbolique des couleurs :
– la verrière du transept sud, dans les tons rouge, or et orangé, est une illustration de « l’Apocalypse » et du
« Jugement dernier »;
– la verrière du transept nord, dans les tons vert, violet et or, est dite « verrière de la Rédemption », avec à droite du Christ (Signé BARILLET, le Chevalier et Hansen);
– les vitraux de la nef, de style classique, représentent la vie des saints ; ceux de l’étage supérieur, d’une facture beaucoup plus moderne, évoquent la vie des prophètes et des apôtres.

Au centre du chœur, le maître-autel, en marbre blanc de Carrare, est dominé par la statue de Notre-Dame. La Vierge, tenant l’Enfant Jésus dans ses bras, se penche vers deux femmes représentant les âmes. Les diadèmes sont dus à la générosité de nombreux donateurs, qui offrirent bijoux, pierres précieuses et colliers pour les réaliser. Par sécurité, il s’agit, ici, de simples répliques.

Le Village
Au centre de la place de l’église, on peut admirer une fontaine en grès. L’église Saint-Pierre paroissiale est une église percheronne, typique, avec ses deux nefs voûtées de bois. A l’intérieur, le maître-autel (fin du XVIIIe siècle), en bois, porte un tabernacle au pélican, symbole de l’Eucharistie ; dans les niches latérales, Saint Julien et Saint Roch. Les fonts baptismaux sont du XVe siècle. Au mur, un Christ du XVIIIe. Un vitrail du XVIe  siècle, restauré par Louis BARILLET, maître verrier, surplombe la petite porte d’entrée, avec en représentation la Vierge des douleurs et le donateur.

Le Mont Ligeon
L’imposante butte du Mont Ligeon, qui culmine à 223 mètres, domine la vallée de l’Huisne. Son nom « mons legionum » signifiant » mont des légions » qui provient de l’époque romaine ou gallo-romaine.

La Chapelle-Montligeon, située à la lisière de la forêt, est un merveilleux point de départ de randonnées à pieds, à vélo, à cheval…

Pour tout renseignement
appeler le Syndicat d’Initiative de La Chapelle-Montligeon
au 02.33.83.80.20